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Bienvenue !

  • Romain Lepetit
  • Etudiant en journalisme à l'Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT)
  • Etudiant en journalisme à l'Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT)

Je me présente...

Etudiant en journalisme, j'ai voulu répertorier mes articles et reportages afin de les partager.

Vous trouverez mes travaux que j'estime les plus intéressants.
Ceux-ci sont classés par catégories (musique, sport, politique, etc...).

N'hé
sitez pas à commenter et à  faire des critiques...

Vous pouvez me contacter via:
romain-lepetit@live.fr
www.twitter.com/RomainLepetit
www.facebook.com/rlepetit

Bonne visite !

Romain

Mon parcours

FORMATIONS
2009-2012
Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT)
2008
Licence d' Histoire (Université de Rouen)
2007
Deug d'Histoire (Université de Rennes 2)
2004
Bac ES (Les Cordeliers, Dinan)

JOURNALISME
juillet 2009

Francos TV, Francofolies de La Rochelle
Morgane Prod

de sept. à déc. 2008


Dimanche+ - Nulle Part Ailleurs Production
Canal+

depuis sept. 2006


Le Télégramme
Groupe Le Télégramme

depuis fév. 2006


Le Petit Bleu et Le Pays Malouin
Groupe Publihebdos

RELATIONS PRESSE
Dj Lyubov
concerts en France, Miami, etc.
www.myspace.fr/penelopeboysrecord
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 20:09
rue_de_la_soif_10.jpg
A une heure du matin, à Dinan (Bretagne), la jeunesse enfile son dernier verre dans l'un des bars de la « rue de la Soif ». Maryvonne, elle, attend sa clientèle dans son établissement de nuit. Un rituel d’un demi-siècle d'âge dans un endroit hors du temps.

En haut de cette rue pavée, le bar de nuit "Les Templiers". Il ne paye pas de mine. D’ailleurs, l’enseigne a disparu. Impossible de se douter que derrière cette maison médiéval bâtie de granit et de bois se réfugient les insomniaques des nuits dinannaises. Un cas manifeste d’alcoolémie avancé est venu reprendre du poil de la bête sous la lanterne qui éclaire la porte d’entrée. Les plaques « Guide du routard » et « Licence IV », rongées par la rouille, affichent la même fatigue que lui.
Des habitués tapent à la porte avec le taquet en fer forgé. Les yeux de Maryvonne apparaissent par la trappe qu’elle vient d’ouvrir. « Bonsoir, entrez donc ! », invite la vieille dame à lunettes, emmitouflée dans son pull de laine. Maryvonne, 74 ans, vit dans l’appartement situé à l’étage. Depuis près de cinquante ans, c’est elle le vrai pilier des Templiers. Pas de videur, pas de serveur. Ici, c’est Maryvonne qui fait tout.
 
Boire un « canon » au coin du feu
Ici, on croise des étudiants qui viennent se refaire une santé, un groupe de bikers tatoués en passant par quelques chefs d’entreprises en costumes. « Nous venons de temps en temps chez Maryvonne. Il se passe toujours quelque chose », sourit Anthony, la trentaine. Lui et ses amis se sont réfugiés près de la cheminée où « la patronne » a préparé un feu de bois. Bloc-notes et stylo en main, elle s’en va les saluer et prendre leur commande. Le téméraire qui a osé rajouter une bûche sans son autorisation se fait gentiment rappeler les règles de la maison. Sans rancune, Maryvonne ! « Il n’y a presque jamais de problème. Si besoin, mes habitués sont là en renfort », plaisante-t-elle.
Elle regagne sa place derrière le zinc. Sur le mur, les tarifs des consommations ont été écrits à la main sur une feuille jaunie par le temps. Visiblement, les Templiers n’ont pas connu de hausse de tarifs depuis quelques années. Sur son plan de travail, une ancienne caisse enregistreuse récupérée dans un supermarché est accolée à la chaîne hi-fi. « Maryvonne ! Mets-nous un p’tit AC/DC ! », lance cette quinquagénaire solidement accoudée au comptoir. Maryvonne s’exécute et coupe les Pink Floyd avant leur premier refrain d’ « Another brick in the wall ». Gronde de certains.

Il est cinq heures…
Un groupe se déchaîne au rythme des musiques, debout sur les sièges et en s’agrippant à des rideaux vieillots.  Anthony et sa bande, pendant ce temps, ont retrouvé un peu de couleur et de chaleur au coin du feu. Ils enchaînent quelques tournées, accompagnés d’un couple qu’ils ne connaissaient pas avant d’arriver. La jeune femme dit être une ancienne danseuse du Crazy Horse et ne semble pas rongée par les complexes. Collé à la cheminée, un jeune homme de la bande s’autorise à griller une clope, à l’abri du regard de Maryvonne. Ni vu, ni connu puisque l’odeur de fumée de bois a envahi la pièce. D’autres emboîteront le pas au cours d’une soirée hors du temps où Desireless succède à Jimmy Hendrix. Quelques minutes avant la fermeture, la tenancière invite tout son monde à finir les verres avant de rejoindre leurs domiciles. « À la semaine prochaine ! », lance Maryvonne. Elle avoue avoir réalisé « une bonne soirée ». Elle ne perd pas le nord ! Il est cinq heures. Dinan sommeille.
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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 18:35

Reportage réalisé le 17 décembre 2009 au palais des sports de Toulouse et publié sur ActuToulouse.fr
http://www.actutoulouse.fr/20091222602/portraits/portraits/marc-gicquel-en-simple-monsieur.html

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Marc Gicquel a posé son sac la semaine passée à Toulouse pour disputer les Masters France. L’occasion de découvrir une journée de compétition dans les pas de l’un des meilleurs joueurs de la planète tennis.

Jeudi 17 décembre, il est 11h10 dans le froid glacial qui enveloppe le palais des sports de Toulouse. Marc Gicquel arrive de son hôtel dans une navette du tournoi. Il a débarqué la veille en provenance de Bretagne, la région qui l’a vu grandir et exploser au plus haut niveau. A Toulouse et comme souvent aux quatre coins du monde, il n’a que ses raquettes pour compagnons de chambre. Alors, pour tuer le temps qui séparait son réveil de son arrivée au palais des sports, il a visionné un film, histoire de penser à autre chose qu’au tennis.

11h30. Le Breton ne tient pas en place au palais des sports où il est comme chez lui. En survêtement, il fait les cent pas dans les couloirs, deux raquettes en main. Il les tapote l’une contre l’autre, écoute le bruit du cordage. Coté matériel, tout va bien. Mais l’attente est longue. Il joue dans trois heures et doit passer en conférence de presse, une fois qu’Arnaud Clément lui aura laissé la place. Alors, « Marco » s’en va le taquiner en faisant une incursion dans la salle où les journalistes, réunis en masse, sont à l'écoute : « Il est encore là lui ? », lance-t-il en faisant en sorte que l’ancien N°10 mondial l’entende. « Mon objectif pour 2010 ? Battre Marc Gicquel ! », s’amuse alors Arnaud Clément. « Ca va être dur pour toi! », rétorque le Breton. « Il y a une bonne ambiance entre Français même si parfois on a quelques différends avec certains. Mais cela ne nous empêche pas de nous serrer la main. Je passe plus de temps avec eux qu’avec ma famille, alors autant bien s’entendre. »

"Tant que je peux jouer..."

A son tour de passer devant les journalistes. « Parfois, on n’a pas envie de parler en conférence de presse. Surtout après une défaite. Mais ça fait partir du métier. » Aujourd’hui, il ne rechigne pas et ne laisse aucune question sans réponse. On y apprend qu’il n’a pas d’agent, que son sponsor (la marque à la virgule) l’oblige à arborer son logo dans tous les événements sportifs où il se trouve, qu’il doit faire avec les 18 raquettes par an que lui accorde son équipementier. Puis il revient sur sa saison et son manque de régularité sur les tournois majeurs : « La saison prochaine, je veux surtout mieux jouer en Grand chelem et faire quelques coups d’éclat. Et pourquoi pas, revenir à mon meilleur classement (37e mondial, ndlr). » Est également évoquée, la retraite de Fabrice Santoro. « Je suis un peu plus jeune que Fabrice », sourit le celui qui n’a que 32 ans au compteur. « Fabrice n’avait plus la même motivation. Il avait besoin d’être plus souvent avec sa fille. Et puis, il faut savoir s’arrêter. Pour ma part, tant que je peux jouer, je continue.»

12h10. De retour dans la salle de repos des joueurs, il s’enfonce dans le canapé qu’il partage avec Thierry Ascione. D’ailleurs, c’est avec ce joueur qu’il va s’entraîner mais aussi jouer le match d’ouverture de ces Masters. « Aujourd’hui je suis programmé en premier, je vais aller taper la balle avec Beaf (le surnom de Thierry Ascione, ndlr). » Ils seront rejoints par Mickaël Llodra pour un jeu où le perdant se voit infliger pour sanction de se placer en réception de service, de se retourner, de mettre le postérieur en évidence… Et d’espérer que les missiles envoyés par les joueurs ne viennent pas trop le chatouiller. C’est Thierry Ascione qui a dû se plier à la dure règle. Marco s’en est donné à cœur joie. Sympa comme mise en bouche avant d’ingurgiter le plat de pâtes au menu du jour.

"Quelques coups de blues"

14h00.
Marc Gicquel envoie quelques SMS à ses proches dans le " Player lounge ", la salle de repos. L’occasion de se rattacher au monde alors qu’il en est souvent coupé à quelques minutes de rentrer dans l’arène. « Je suis rarement chez moi. D’ailleurs, je pars le 27 décembre à Brisbane en Australie, puis à Oackland pour finir avec l’Open d’Australie. Parfois j’ai des coups de blues. L’an dernier, je me suis dit que j’allais arrêter car je suis souvent loin de mon fils et de mon épouse. Il est encore trop petit pour me suivre partout, il part dans tous les sens alors ma femme s’en occupe énormément. Quand je rentre à la maison, ce qui est dur c’est d’être deux jours chez moi et de refaire les valises pour repartir. Après, je fais un métier où je suis souvent au soleil, je ne vais pas me plaindre. Le tennis, c’est mon gagne pain. Et puis je ne vais pas jouer jusqu’à 40 ans. Alors il faut profiter de tous ces moments. »

14h10. Il range son mobile et s’en va trottiner dans les travées du palais des sports. Il échauffe ses poignets et ses chevilles qui sont menées à rude épreuve lors des glissades qui le caractérisent. Il ajuste ses chaussettes, blanches comme neuves « Je suis plus relaxe que sur le circuit ATP. Je n’ai pas envie de m’enfermer en me mettant trop de pression. C’est une fois sur le court qu’il faut être dedans. » Les arbitres passent par hasard. Marc bouscule gentiment l’un deux. « Tu es allé où pour être aussi bronzé ? », demande l’officiel. « Je suis allé bosser quelques jours en Bretagne la semaine dernière. » Eclat de rire général.

"Le tournant de ma carrière"

14h28.
Les deux joueurs vont enfin en découdre. Ils attendent que le speaker les invite à rentrer sur le court. Un show presque à l’américaine sur fond de musique rock. Après avoir sauvé trois balles de set à 4/5 dans la première manche, Marco fait cavalier seul dans la seconde manche, aligne sept jeux de rang et fait admirer ses glissades à la Gaël Monfils. Le Breton s’impose 7/5 6/1 en ayant livré un bon match. Au retour de la douche, nouveau face-à-face avec les journalistes pour expliquer les clés du match et se livrer sur l’évolution de sa carrière. « La confiance fait beaucoup. Avant, lorsque je jouais contre de grands joueurs, j’allais sur le terrain pour faire un score et ne pas être ridicule. Je prenais 6/3 6/4. Jusqu’au jour où j’ai pris conscience que je pouvais les battre. Mais il y a tellement de concurrence. C’est dur. Quand il y a des périodes difficiles à gérer comme une chute au classement ATP, il faut savoir redescendre sur des challengers pour rebondir (les tournois de deuxième division, ndlr). Il faut être très fort dans sa tête. »

Marc a lui-même dû s’employer pour sortir de l’anonymat et de la précarité du circuit secondaire. Jusqu'en 2005, il n’aimait pas voyager et se contentait des tournois français. Cette année-là, en pleine confiance, il remporte le tournoi de Grenoble en battant des joueurs comme Simon, Santoro et Enqvist. Il enchaîne avec un remarquable parcours à Lyon où il surclasse David Ferrer, alors 15e mondial. « Le tournant de ma carrière. » Marc se donne alors le droit de réellement jouer sa carte, de réaliser quelques exploits (notamment Nalbandian, Ferrero, Gaudio) et de faire le plein de souvenirs. « Contre Kieffer à Roland Garros. J’étais mené 2 sets 0, je reviens et finalement je perds 11/9 au 5e. Humainement, c’était fort avec le public qui m’encourageait. Et puis il y aussi le huitième de finale à l’US Open contre Federer. C’est pour vivre de tels moments qu’on fait ce métier. C’est ce que recherche tout sportif. Si un jour on m’avait dit que je jouerai Federer... », dit-il en regardant le plafond avant de reconnaître avec le sourire : « Oui, j’en ai de la chance ! »

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 20:42

Reportage réalisé en novembre 2009 dans les locaux de l'association T07, à Toulouse, à l'occasion de la rédaction de "Trajectoires", le journal-école de l'EJT.
Publié le 10 décembre 2009 sur ActuToulouse.fr:
http://www.actutoulouse.fr/20091210575/actualite-toulouse/societe/qtu-peux-mapprendre-le-francais-sil-vous-plait-q.html

cccccours de franais tete

L’association TO7 accueille des personnes d’origine étrangère pour des cours d’alphabétisation. Parmi elles, des élèves qui rêvent d’obtenir, un jour, la nationalité française.

Cela ressemble à une maison de quartier. Postée à la Reynerie, un quartier populaire au sud de Toulouse, l’association TO7 est d’abord un lieu d’accueil, où l’on vient volontiers se faire offrir un café ou confier ses tracas du quotidien. C’est aussi un carrefour des cultures et des religions. Les photos prises sur tous les continents et qui tapissent les murs sont là pour le rappeler. Mais c’est également un lieu de savoirs.

Mardi, 14 heures, le cours d’alphabétisation commence. L’assistance a entre la vingtaine et la soixantaine. Blacks, Blancs, Beurs, Asiatiques, tous affichent présents pour se perfectionner dans une langue qu’ils peinent à maîtriser. « Tu peux me prêter un crayon, s’il vous plaît ? », demande Carmen, l'espagnole, à Oznoük, la turque. Mais la volonté est là. Bien sûr, il en faut peu pour reprendre ses habitudes et s’exprimer dans son dialecte maternel. Mais ils ne perdent pas de vue qu’ils sont à TO7 pour progresser en français, et avancer dans la nouvelle vie qu’ils sont venus conquérir en France. Une terre qu’Oznoük appelle
« le pays des libertés, notamment pour les femmes ».

Mamadou fréquente régulièrement l’association. Il a 39 ans. En 2001, il a fui le Mali, la ferme familiale et les difficultés du quotidien, pour gagner l’eldorado qu’il admire à travers son écran de télé. « Là-bas, on connaît la France grâce à l’équipe de foot. Elle fait rêver », dit-il avec un sourire qu’il n’abandonne jamais.

« Amoureux de la France »

S’ensuivent sept années de clandestinité, estampillées « sans-papiers ». « Je vivais de petits boulots non déclarés. C’était dur. » Dur, au point d’être menacé d’expulsion. « J’ai été emmené jusqu’à Roissy. Pas mal de potes ont été renvoyés. Mais moi, j’ai eu un peu de chance. On m’a laissé tranquille et j’ai été relâché », plaisante-il dans un verbe encore hésitant.

Depuis son mariage avec une Française et son arrivée en Midi-Pyrénées, il ne compte plus les visites à la préfecture pour renouveler les demandes de cartes de séjour : « Chaque fois que j’y vais, on me dit qu’il manque ceci ou cela dans mon dossier. » Mamadou compte bien mettre un point final à cette galère qui le hante depuis huit ans. « Le débat actuel sur l’identité nationale me fait un peu peur. Je sais ce que ça veut dire, être Français, avec tout le chemin que j’ai parcouru ici, avec mon mariage… Je suis devenu amoureux du pays et la naturalisation améliorerait ma situation professionnelle. » Pour cela, il doit encore élever son niveau linguistique grâce à l’intervention de TO7, qui pourrait lui permettre d’atteindre son rêve. « Je veux travailler à mon compte et ouvrir mon petit restaurant de cuisine africaine à Toulouse. Si les choses tournent bien… »

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 20:48
Reportage réalisé en novembre 2009 au comptoir du bar l'Autan, le repère des rockeurs, boulevard d'Arcole à Toulouse.
Publié le 23 novembre 2009 sur ActuToulouse.fr:
http://www.actutoulouse.fr/20091123529/actualite-toulouse/culture/brassens-to-be-alive.html




De l’endroit où il nous observe, tonton Georges doit se friser les moustaches. Avec la sortie du deuxième album des Brassens’s Not Dead, la relève est assurée.


1981, sale année pour les chanteurs accros à la nicotine! Bob Marley s’éclipsait de ce monde dans un nuage de fumée et en France, Georges Brassens cassait sa pipe. A l’époque, Irwin Soler n’était qu’un gamin qui, comme beaucoup de jeunes, retiennent plus facilement les paroles des chansons que les règles de grammaire. Alors, son maître à penser n’était pas l’instituteur du village qui, sans prétention, n’avait sûrement pas mauvaise réputation. Non, son mentor à lui, c’était cet homme moustachu accompagné de sa guitare, qui chantait des textes libertaires sur les écrans de télé.

Trente ans plus tard, Irwin nous invite dans le bistrot où il a ses repères, l’Autan, avenue d’Arcole à Toulouse, où même les dessous de bière annoncent la sortie du nouvel album du groupe de « punk n’ roll » dont il est l’instigateur. Approchant la quarantaine, casquette visée sur le crâne, boucle d’oreille et sweat à capuche estampillé « Brassen’s Not Dead », il explique l’origine du projet, il y a cinq ans. « Je suis un fan de Brassens, de ses textes, de ses mélodies. Avec mon frère qui est guitariste, on a commencé par un duo et on a trouvé que ça s’adaptait bien au rock. Alors pourquoi ne pas former un groupe dans lequel on reprendrait du Brassens à notre sauce? » Irwin en a parlé aux copains d’abord. « Ca les a branchés, ils nous ont suivi ». Depuis, qu’on se le dise, Brassens n’est pas mort.


Un bouche-à-oreille qui fonctionne

Le groupe effectue entre 60 et 100 dates par an et n’hésite pas à aller explorer d’autres contrées. « On joue partout en France, dans des salles, des festivals, des bars. Mais plus on avance plus on joue dans de gros trucs. Nous sommes même connus en Suisse et en Belgique alors que nous n’y avons jamais joué ». Le bouche-à-oreille a même eu de l’écho dans le Pays de Georges Brassens. « Le musée Brassens, situé à Sète, nous a fait jouer lors d’un festival à Paris, on a de très bons rapports avec ces gens-là ». Le festival « Quand je pense à Fernande » a emboîté le pas et a naturellement fait des Brassen’s Not Dead l’une de ses têtes d’affiche en 2007. L’évocation de ces anecdotes fait sourire Irwin Soler. « Je me souviens de l’hommage à Brassens à Sète. Nous étions invités pour jouer deux titres. Mais, on en voulait plus. Du coup, on a un peu débordé avec cinq chansons ».


« De la mémé au punk »

Il faut dire que leurs concerts sont pour le moins animés. Avec un comédien qui se déguise tantôt en gorille, tantôt en ancêtre selon les chansons, les spectateurs, qu’ils soient inconditionnels de Brassens ou pas, ont de quoi rester scotchés. « Quand nous jouons sur Toulouse, Delphine, qui est sourde, traduit les textes en langage des signes. Du coup, lorsqu’elle est là, il y a pas mal de sourds à venir nous voir. C’est émouvant ».

Et puisque le temps ne fait souvent rien à l’affaire, le groupe cherche avant tout à véhiculer et préserver une culture. « On pense aux nouvelles générations pour qui Brassens est simplement un papé qui faisait de la chanson. On le fait redécouvrir à pas mal de monde. Souvent, même des anciens viennent nous voir jouer dans les bars. A Sète, ça allait de la mémé au punk et c’était joyeux ». Alors, Tonton Georges était-il un « keupon » de son époque ? « Il était peut-être un peu punk dans sa façon de penser. Lui se disait plutôt moyenâgeux. En tout cas il était libertaire et ça se rejoint bien ».



Dates et concerts sur www.brassens-not-dead.fr ou www.myspace.com/brassensnotdead

Sortie du prochain album le 7 décembre 2009


La Complainte des Filles de Joie
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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 15:51

Reportage réalisé les 11 et 12 novembre 2009, à Toulouse.
Avec Jean-Sébastien Le Berre, sans accréditations, nous avons suivi l'équipe championne du monde de rugby, l'Afrique du Sud, dans sa préparation du match qui l'opposait au XV de France.

Publié le 13 novembre 2009 sur ActuToulouse.fr:
http://www.actutoulouse.fr/20091113490/actualite-toulouse/sport/dans-les-pas-des-springboks.html



matfield.jpg

Victor Matfield, l'un des meilleurs joueurs de la planète,
répond aux questions des journalistes sud-africains.
(Photo: Jean-Sébastien Le Berre)


Mercredi 11 novembre, Maison du Rugby
16h30 : Une pluie s'abat sur le complexe sportif des Argoulets. C'est à la Maison du Rugby que doit se tenir la première conférence de presse des champions du monde sur le sol français. Un bar fait les yeux doux à tous les chasseurs d'info, qui préfèrent toutefois tuer le temps en bavardant avec les collègues. Le gros de la troupe Sud-Af ' est arrivé dans la matinée en provenance de Londres, où il a subi une surprenante défaite contre Leicester (22-17) la semaine passée. Un second groupe venu de Johannesbourg a rejoint ces 19 joueurs en début d'après-midi au stade Alain-Coulon, où tout ce beau monde a pu se dégourdir les jambes sous le crachin.

16h45 : Un cortège de grosses cylindrées débarque. En sort l'intégralité du staff des Springboks, le sélectionneur Peter de Villier en tête mais... un seul joueur ! Le capitaine John Smit, évidemment. Tous arborent des survêtements vert sombre, caractéristiques de la sélection. Sourires «Colgate» et franches poignées de main de mise. Une demi-douzaine de caméras est installée face au pupitre, pendant qu'une vingtaine de journalistes prend place dans les rangs. Plusieurs photographes commencent à faire crépiter leurs flashs.
Sont évoqués : la violence prétendue de leur jeu, leur arrivée tardive en France, leurs impressions sur leur niveau, sur celui du XV de France, ou encore le retour en France de Smit, passé par Clermont en 2007-2008. Des questions visiblement attendues, qui amènent des réponses mécaniques, presque récitées par coeur. Une interrogation sur le choix d'un joueur donne toutefois l'occasion à De Villiers de rabrouer un interlocuteur: «Vous avez l'air de connaître mon groupe mieux que moi ! Vous ne voulez pas devenir sélectionneur ?» Sourires narquois de la confrérie. Au bout de vingt minutes chrono : «Last question, please ?»

17h 10 : Réglée comme une montre suisse, la conférence s'achève. Les « Boks » se lèvent, s'engouffrent dans leurs véhicules, et repartent aussi vite qu'ils étaient arrivés. Un autre rendez-vous est donné aux journalistes, le lendemain midi en centre-ville.

Jeudi 12 novembre, 12h20, Crowne Plaza Hotel
On prend les mêmes et on recommence. Attablée sur une terrasse faisant face à l'entrée du 4 étoiles de la place du Capitole, une poignée de journalistes français attend un signe du personnel de l'hôtel.
12h30 : «C'est bon, on y va! » Un briscard de la presse locale lance l'assaut. La petite troupe se rue dans le hall luxueux, puis dans un des ascenseurs pour gagner le cinquième étage en compagnie d'un représentant de la délégation sud-africaine. Arrivés sur place, les journalistes français découvrent un salon déjà investi par les confrères anglophones. Plusieurs « stands » y sont disposés. Chacun doit attendre, faire la queue pour poser sa question, ou tendre son dictaphone entre les épaules de deux collègues dans une gentille cohue. C'est Disneyland.

Quatre joueurs décontractés -en shorts et en tongs- tournent sur ces stands pour débiter les réponses habituelles aux questions habituelles, les yeux dans le vague mais d'un ton très professionnel. Dans le brouhaha ambiant, les mêmes bribes reviennent immanquablement. Au bout de vingt minutes suffocantes dans cette pièce bondée, rebelote : top chrono. Merci d'être venus, la sortie, c'est par là. ActuToulouse.fr aura néanmoins l’honneur d’arracher un dernier mot au 2e ligne Bakkies Botha, visiblement heureux de
« jouer dans une ville de connaisseurs du rugby et où il fait beau ».

Jeudi 12 novembre, 14h45, Stadium
«Désolé, on ne passe pas ! Les Sud-africains s’entraînent à huis clos. Seuls quatre journalistes de leur fédération sont autorisés à les suivre !» Implacable, le chef de la sécurité.
Et pour l'Equipe de France ce soir ?
« Ce sera encore pire!»
Bien. Ca promet. Il est vrai que les journalistes sont étrangement moins nombreux d'un coup. Pourtant, à bien y regarder, si l'entrée principale de la tribune d'honneur est effectivement barricadée et gardée par de nombreux vigiles au zèle éprouvé, une porte annexe s'offre, grande ouverte, à qui veut bien s'en approcher. Et débouche, stupeur, sur l'arène désertée, dans laquelle gambadent joyeusement des gazelles vertes. «Entraînement » est un bien grand mot. Quelques passes gentillettes, deux-trois coups de pieds entre les perches, une ou deux touches pour la forme : la séance ressemble plus à une reconnaissance de la pelouse. La véritable séance a eu lieu la veille sur les installations du Toulouse Université Club. Avec un peu de patience et d'attention, il y a quand même moyen de prendre quelques clichés, notamment de la star Bryan Habana, jusqu'alors invisible, qui gratifie la modeste assistance d'un mini-strip-tease.
En tout, les champions du monde ne restent guère plus de 45 minutes sur l'aire de jeu, et regagnent le parking sans même passer par la case vestiaire. Pas de car spécial pour transporter ces invités de prestige jusqu'à leur hôtel, mais un système de covoiturage qui a bien du mal à se mettre en place. Les « Sud-Af’ » attendent sagement en jonglant pieds nus avec des balles de tennis sur le parvis du Stadium.
15h40 : Le carrosse arrive enfin pour embarquer tout ce petit monde avant que les Bleus ne prennent à leur tour possession des lieux. Place à un XV de France nettement moins communicatif mais tout aussi perméable sur son entraînement supposé à huis clos…

Jean-Sébastien Le Berre & Romain Lepetit


Ils ont dit à Actutoulouse.fr...

vign_de_villiersPeter de Villiers, sélectionneur:
« Le match le plus dur de la saison »
« Ce sera un gros test match, peut-être le plus dur de la saison. Les Bleus sont très respectés dans le monde du rugby. Le french flair, le paquet d'avants le plus puissant de la planète... Toutes ces choses parlent aux Sud-Africains.»



smit_bis_vign
John Smit
, pilier et capitaine
:
« Douze ans sans gagner en France »
« La saison a été très longue. Mais notre motivation est intacte. Cela fait douze ans que nous n’avons plus gagné en France. Nous voulons conserver notre mentalité de gagneurs jusqu’au bout, maintenir les standards de nos performances de cet été face aux Lions britanniques et inculquer cette expérience aux jeunes. »


botha_vignBakkies Botah, 2e ligne:
« Chabal, le gars avec les jolis cheveux »
« Un match, c’est de l'engagement. Ce mot me donne des frissons. J'adore ça, l'idée de retourner des rucks partout sur le terrain. »
Interrogé sur Sébastien Chabal qui incarne la puissance à la française, il sourit:
« Je le connais, c'est le gars avec les jolis cheveux longs. C'est un bon joueur. Il va entrer en jeu en deuxième mi-temps, je suis impatient de le voir et peut-être qu'on se croisera dans un ruck ou deux. »
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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 20:48
Sujet publié le 4 novembre 2009 sur actutoulouse.fr
http://www.actutoulouse.fr/20091104457/portraits/portraits/gina-lalternative-qbuena-vidaq.html
Interview réalisée dans l'après-midi du samedi 31 octobre 2009, à la terrasse d'un café au Grand Rond, à Toulouse.
 Photo: Constance Thieux

Figure du mouvement rock alternatif des années 80 aux côtés de la Mano Negra, des VRP et autres Garçons Bouchers, Gina la Toulousaine d’adoption remonte sur scène, assagie. Un peu seulement.

 

Elle ne paye pas de mine, Gina. Allures de quinqua sympa, rouge à lèvres carmin, talons aiguilles et tailleur sexy. Rien sur elle ne laisse deviner un passé pour le moins électrique. Comme quoi, une vie rock n’ roll, ça conserve. Pas du genre à économiser sa parole, il suffit qu’elle lance sa voix nasillarde pour partir vers un monologue sans refrain, sans fin. Qu’on se le dise, chez Gina, les chichis et les tabous n’ont pas leur place. « J’ai un parcours très chaotique », lance celle qui a participé à l’effervescence du mouvement rock alternatif à partir de la fin des années 80.

Souvenez-vous, c’est elle qui a écrit les paroles de « L’escalier » pour Los Carayos, le groupe emmené par Manu Chao. Même son de cloche pour « La misère des voix vulgaires », interprétée par les VRP. Et puis, le personnage féminin dans le clip « Mala Vida » de la Mano Negra, c’est encore Gina. En bonne copine du groupe, elle avait empoché « 1500 Francs (environ 230 euros, ndlr). Quand je vois que le clip tourne encore en boucle à la télé j’aimerai bien toucher des droits et qu’on me paye, comme une comédienne le serait, pour apparaître sur un clip de la Mano. » Et d’ajouter en soupirant : « Si seulement mon compte en banque était aussi gros que ma renommée… »

En effet, les « cartons » dont elle a signé les textes n’ont pas fait sa fortune. A l’époque, on ne disait pas à la Sacem qui était l’auteur d’une chanson. Et puis, dans nos têtes, c’était honteux de gagner de l’argent en étant artistes. Avant de penser argent, on voulait secouer la bourgeoisie. Alors, j’étais au RMI et je vivais dans des squats. Maintenant, c’est fini, je refuse d’être esclave. »

 

« J’étais trash »

Après avoir sorti deux albums sous le nom de Gina et l’Orchestre, elle met un point final à l’aventure parisienne en 1995.  Elle reconnaît qu’il y avait « pas mal d’embrouilles. Mais on savait pourquoi on se foutait sur la gueule. » Logiquement, les instigateurs du mouvement ont ressenti le besoin de respirer. Il était tant que cela s’arrête pour tout le monde. Gina la première. « Le mouvement a été douloureux pour moi. J’étais trash, folle et j’envoyais chier tout le monde. C’était dans ma tête, c’était mes vieux démons. Pourtant, aujourd’hui, les gens me disent que ce que je faisais, c’était du génie. Mais au sein des groupes, on ne me le disait pas, alors je n’en prenais pas conscience. »

A la fin du mouvement, chacun est retourné à sa place. Gina, elle, est devenue romancière. « J’étais dans la merde, alors je me suis dit que ce que je savais faire, c’était écrire. Je me suis mis dans les bouquins parce que plus personne ne voulait travailler avec moi dans la chanson. » Les compagnons de joies et de galères se montrent alors moins présents. « J’ai des nouvelles de certains. Manu (Chao), c’est plus compliqué. C’est une star mondiale. Je ne le vois plus. On s’est juste revus il y a quelques années. Il m’a sauté dans les bras. Il sait que si un jour il est dans la misère, il peut frapper à ma porte, il est le bienvenu », dit-elle entre ironie et sincérité.

En 2001, elle décide de tout plaquer. Fini Paris, bonjour Toulouse. Pour vivre, elle enchaîne les « boulots de prolos. Mais je suis une musicienne frustrée et je dois dire que Toulouse m’a réconciliée avec mon passé. »

 

« Je reprends la route que j’avais abandonnée »

Alors, celle qui assume totalement son côté « mégalo » a repris sa carrière artistique en main. « J’aime la scène, prendre le micro. » Avec ses acolytes pianistes que sont Daniel Masson et Jérôme Vaccari, elle retrouve un public multi générationnel dans des concerts mêlant chansons et anecdotes. « Je suis provoc’ mais pas trash. J’ai envie de balancer de l’amour et de la tendresse. J’essaye de dire les choses drôlement. »

Elle qui était habituée à programmer ses concerts quinze jours à l’avance, planifie son agenda jusque 2011 et ne boude pas son plaisir. « En concert, on part à trois dans la 106. On revient chacun avec 160 euros net dans les poches. C’est bien. Je reprends la route que j’avais abandonnée. Avec le temps, je me dis que c’est mieux d’être une artiste mâture. Oui, en fait c’est un métier pour les vieux. Pour rien au monde je reviendrai à mes 20 ans ! Quand on est jeune, il nous arrive des merdes mais on recommence quand même. »

Et elle sait de quoi elle parle. « C’est une délivrance pour moi de vieillir. C’est juste dommage que les mecs de ma génération soient aussi cons. A mon âge, je gère mon business moi-même, sans être dépendante des gros requins (les maisons de disques et les tourneurs, ndlr). Mais, j’ai des titres en téléchargement gratuit sur internet et ça me fout les boules. Par contre, les gens peuvent télécharger Manu Chao tant qu’ils le veulent ! »

 

Dates et infos : www.myspace.com/ginaleretour


Clip "Mala Vida", la Mano Negra
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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 16:08
Sujet réalisé le 10 juillet 2009, Théatre Verdière, Francofolies
Images: Yann Rineau
Montage: Anne Rennesson
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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 08:47
Interview réalisée le 13 juillet 2009, scène de La Motte Rouge, La Rochelle
Images: Yann Rineau
Montage: Anne Rennesson

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 09:55

Sujet réalisé le 12 juillet 2009, scène de La Motte Rouge, La Rochelle
Images: Yann Rineau
Montage: Anne Rennesson

Ben Mazué a remporté le Prix-Partenaires.

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 16:25
Reportage réalisé le 12 juillet 2009 au stand Cultura et au port de La Rochelle, Les Francofolies
Images: Yann Rineau (Morgane Prod)
Montage: Anne Rennesson

Elie Guillou a réalisé une tournée à pied d'un mois (5 mai-3 juin 2009) et de 600 km ralliant Paris à Brest en faisant un concert par jour dans chaque ville étape.
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